mercredi 10 septembre 2008

Le changement de vision

Ces jours-ci, ça va mieux. Il faut dire que je suis en déplacement, donc loin de la maison et de ses contrariétés. C'est du 100% boulot, avec en plus des collègues qui sont quasiment des potes, donc c'est la fête ! Ce soir nous irons peut-être même au stade de France voir les serbes gagner le match de leur vie. C'est vous dire si je me sens bien avec eux, les potes, car moi, aller voir un match de foot dans un stade, jamais je ne m'en serais cru capable !

Si ça va mieux, c'est également suite à une émission de radio. Lors de mon déplacement, j'ai entendu sur France Inter, au Fou du Roi, Daniele Evenou parler de sa relation avec Jacques Martin. C'est une référence qui en fera rigoler plus d'un de suffisance et de supériorité, moi le premier, mais n'oublions pas que cette relation nous a donné Frédéric Martin, et ça, ce n'est pas rien.
Bref, elle racontait comment elle l'a quitté, un jour, en "claquant la porte", après plusieurs fausses séparations. Elle disait texto qu'elle l'aimait profondément mais qu'il était absolument invivable. J'ai alors tout de suite fait le rapprochement avec ma relation et me suis rendu compte que c'est possible d'aimer quelqu'un sans pour autant supporter de vivre avec. Tout d'un coup, deux parties en moi ce sont réconciliées : celle qui me fait culpabiliser de la haïr à ce point là et celle qui me pousse sans arrêt à la quitter. Mais oui, tu peux l'aimer sans pour autant vouloir vivre avec elle, et ce n'est pas un rejet total que de vouloir la quitter.
Le souci vient ensuite quand je me dis que ce serait un concept beaucoup trop éloigné de son mode de penser pour réussir à lui expliquer. Je n'aurai même pas le temps de finir ma phrase qu'elle aurait déjà explosé et pété les plombs sans possibilité de retour.

Sur ce, je retourne sur la ligne. Banzaï !

vendredi 5 septembre 2008

La mort

Je n'en peux plus. Elle a réussi à ne pas me faire partir. Elle a l'art de redevenir de bonne humeur pile au bon moment.

Ce week-end était horrible. Le samedi soir, en plein milieu du week-end, nous venions de visiter la campagne picarde où elle doit aller travailler. J'avais besoin que ça ne craque pas car le lendemain nous allions à la réunion familiale annuelle, l'anniversaire de mon oncle, où je ne voulais pas d'esclandre. Rappelons à nos amis lecteurs et lectrices de charme que ce genre de chose est déjà arrivé. En plein milieu d'un ancien anniversaire, alors que je faisais une blague que les jeux de cartes et son niveau de débutante, j'ai dû subir un courroux sans limite, immédiat, devant tout le monde. Je n'avais que le droit de la fermer. Je veux bien admettre que ma blague pouvait blesser mais de là à ne pas se contrôler et à m'humilier devant ma famille...

Bref, pour en revenir au samedi soir, c'est là qu'elle décide de craquer complètement. Nous venions d'arriver à la gare du Nord pour rendre notre voiture de location, après avoir passé une heure dans les bouchons juste pour traverser la ligne 2. Je mettais du temps à sortir de la voiture car je rassemblais tous les éléments. Elle me l'a fait remarquer vivement. Comme je devais mettre pas mal de choses dans mon manteau, je l'ai mis sur moi, c'est plus facile. Elle m'a alors engueuler parce que je mets mon manteau alors qu'il faisait 30°C dehors. Pas un instant elle n'a voulu comprendre mes explications sur le côté pratique de la chose. "Tu peux bien le remplir sans le mettre." ... Ne nous énervons pas...

En sortant nous prenons le métro pour aller à République. Il fallait récupérer des places de théâtre à la Fnac pour le soir même. Tout ça parce que cette faignasse, qui avait eu deux jours de congé dans la semaine, n'était pas allé se bouger le cul à la Fnac de Metz pour les récupérer. J'avais proposer d'aller à la Fnac des Halles mais madame ne supporte pas les Halles et ses odeurs de sueurs des gens. Je la comprends, mais là ça fait quand même beaucoup. Je me dis alors peut-être qu'il y a une Fnac à République, et comme c'est là qu'est le théâtre ce sera plus simple. Nous subissons trois stations de métro avec plein de gens qui suent. Le calvaire pour elle. Nous sortons et ô surprise, pas de Fnac ! Après moult engueulades, je propose de pousser jusqu'à Bastille où là je suis sûr de mon coup. Elle accepte mais ne veut pas descendre dans le métro, et encore moins monter dans un bus. Nous y allons donc... à pied ! Une longue marche sans rien dire, en se tirant une belle gueule mutuelle.

Arrivé à Bastille, hop on file, elle retire les places, me les donne, et elle sort sans m'attendre. Sortie, elle continue à marcher sans but et va s'asseoir sur un banc. Je m'assied à côté. Puis elle se lève et c'est l'apothéose de l'engueulade où elle me dit qu'elle en a assez, que je ne suis qu'un égoïste qui la traite mal. Je suis prêt à tout assumer et à la quitte mais je ne peux pas parce qu'on est au milieu du week-end et que je ne veux pas mettre à l'eau l'anniversaire de mon oncle. Je finis donc par prendre sur moi et l'a convainc de prendre un verre sur le bar le plus cher de la place ! Ouille pour mes fesses.
Ensuite nous remontons à République. En métro ! Victoire !
Là nous allons dîner au Léon de Bruxelles. A nouveau pour mes fesses.
Puis nous allons au spectacle. Très bon, ça m'a bien changé les idées. "Pour ceux qui restent", au Théâtre le Temple, une pièce de Pascal Elbé reprise par une bande de jeunes acteurs. Très prometteurs ! Et puis au passage j'ai vu Mustapha El Atrassi à l'entrée du théâtre, et ça c'est la classe.

Après cette déferlante de bonheur elle allait mieux. Ouf ! Nous sommes rentrés et le lendemain avons passé une journée quasi normale. Et évidemment à la fin du week-end tout cela était oublié et je ne pouvais pas y revenir. Fait chier !

Depuis, je déprime beaucoup et je me réveille la nuit. Qui plus est, depuis lundi c'est le ramadan. Quelle horreur. Tout cela me donne envie de mourir. D'ailleurs je le dis quand je pars dans mes pensées, au paroxysme du cauchemar, je sors "J'ai envie de mourir." Et ce matin, ça l'a fait craquer comme jamais. Ahahahahah !

Le pire, c'est que c'est vrai. J'en ai envie.

Ciao les p'tits loups.