mercredi 23 janvier 2008

La malade imaginaire

Hier elle m’a fait le coup de « Je suis malade, j’ai mal au ventre, j’ai des crampes d’estomac, c’est insupportable. » Vous l’aurez compris, quand elle est recroquevillée sur le canapé comme ça, votre serviteur n’a pas le droit d’être malade. Heureusement que je suis de bonne composition.

Le meilleur moment fut quand elle me dit qu’il s’agit de sa crise trimestrielle. Eh oui, ma chérie est une cycl(othym)ique. Elle a des cycles de toutes les fréquences possibles. Il y a le mois bien sûr, mais aussi la semaine pour les engueulades et appeler ses parents, le semestre pour les grandes crises de rupture-mais-y-a-pas-rupture et aller voir ses parents et même le jour pour la mauvaise humeur et flipper de ne pas avoir appelé ses parents.

Quant aux crises de maladie imaginaire, elles sont quasiment permanentes. Il n’y a pas une seconde où elle n’a pas quelque chose qui va mal. La liste est longue : les oreilles qui bourdonnent, la tête qui tourne et refuse de s’arrêter, les crampes d’estomac, l’ulcère, les intestins bouchés, les diarrhées, les rhumes, les articulations qui craquent, le dos en compote, la tête dans un étaux, la fièvre virtuelle... Même le froid est une maladie chez elle !

Au final, le but de mon billet du jour est avant tout de marquer un jalon : aujourd’hui est un jour de maladie dite « trimestrielle ». Rendez-vous dans trois mois pour compter le nombre d’occurrences...

La providence

Ce week-end nous invitâmes un couple d’amis à la maison. Lui drôle et qui le sait, elle belle et qui le sait. Lui un vieil ami d’école, peut-être le seul que je conserverai toute ma vie, elle inconnue, première rencontre.

Quelle ne fut pas ma surprise quand mon homologue m’avoua en aparté qu’il a les mêmes problèmes que moi ! Le décor est différent, mais les notions sont les mêmes. Les engueulades sont fréquentes ainsi que les situations au-bord-de-la-rupture-mais-y-a-pas-rupture également. Dans son cas, tout part d’une divergence dans les plans de vie. Lui veut bouger et s’installer définitivement dans le provisoire, elle veut de la stabilité et profiter pour la première fois de son autonomie. Ajoutez à cela une vie sexuelle au point mort et vous voyez tout à fait apparaître… mon couple !

C’était pour le moins inatendu, mais tellement rassurant. C’était… c’était la rencontre du docteur Livingstone et de… tiens au fait comment il s’appelle l’autre qu’on retient jamais son nom… Ah oui Stanley. Merci Wikipedia.

Dans l’euphorie grisante de cette rencontre au sommet, j’étais à deux doigts d’avouer l’existence de ce site à mon collègue. Je ne sais pas pourquoi je me suis retenu, mais je garde en tête l’idée de le lui révéler en premier. Peut-être attends-je secrètement d’avoir le temps de réécrire tous ces billets proprement avant de lui faire lire, car mon ami est un lecteur cultivé et je ne voudrais pas trop le décevoir.

Bref, le week-end s’est conclu sur une grande sensation de soulagement pour chacun de nous deux, même si tout de suite après s’est pointée en moi une énorme sensation de solitude. Vivement la prochaine…

vendredi 18 janvier 2008

La radio

Ce matin, ma douce et belle voulait arriver tôt au travail pour éviter tout retard à une réunion.

Fort de cette consigne, je me suis levé sans attendre, juste après le réveil. J’ai réveillé doucement ma belle et suis allé préparer le petit déjeuner illico, comme à mon habitude. Je mets Inter dans la cuisine pour créer un fond sonore de réveil, comme à mon habitude. Ma belle est toujours au lit. Je lance le café, mets le couvert. Ma belle se rendors. Je tourne en rond et vais préparer mes vêtements du jour. Ma belle daigne enfin se lever et qu’ouis-je en premier de sa bouche, par ce matin tranquille et calme ? « Tu peux baisser la radio ?! »

Quelle douce ritournelle…

mercredi 16 janvier 2008

Le disque dur

Ce matin j'ai détruit le Monde sauf moi, dernier survivant, comme pour mieux contempler mon erreur.

Maladroitement, j'ai laissé tomber mon ordinateur, vous savez, mon meilleur ami, sur le disque dur de ma femme. Je me suis vu entendre dire :
"Si mon disque dur ne marche plus, c'est TOI qui payeras les 2000€ de récupération des données."

J'ajoute ainsi un élément indispensable au décor. Autant l'ordinateur est mon meilleur ami, autant le disque dur que lui a payé notre boîte est son plus grand bien sur Terre. Le Graal à sauver avant sa propre vie. Il s'agit ni plus ni moins de l'endroit où elle sauvegarde l'ensemble de son travail depuis deux ans. Ca a un certain côté pratique vu qu'elle se déplace beaucoup, qu'elle n'a pas d'ordinateur portable et qu'elle a beaucoup de données à sauvegarder, du moins plus que ce qu'un de ces ordinateurs de l'entreprise ne peut contenir.
Il est arrivé au disque de tomber en panne une fois. Heureusement, je ne suis pas l'auteur de cette mésaventure. Ce fut la crise car les sauvegardes sur DVD remontaient à quelques jours.
Depuis nous avons acheté à nos frais un autre disque dur pour sauvegarder le premier disque dur tous les soirs à la maison. J'ai pensé naïvement que cela nous prémunirait de tout débordement de stress lors des petits chocs que pourrait subir le disque à l'avenir. Que nenni.

Et voilà pourquoi ce matin j'ai eu le droit à une gueule terrible pendant le trajet maison-boulot.
En arrivant, l'atmosphère s'est dégelée mais le stress est très vite réapparu quand elle ne trouvait plus SES données qu'elle avait mis sur MON ordinateur portable que je lui prête à l'occasion. D'office, j'ai été accusé d'y avoir touché, ce qui est complètement faux.

Au passage, personne ne s'est inquiété de connaître l'état de mon autre ordinateur portable, celui qui est tombé ce matin de cinq marches dans l'escalier. Je vous rassure il n'a rien.

Voilà une illustration de l'état de stress dans lequel je vis. Et ça ne fait que commencer...

mardi 15 janvier 2008

Le décor

Comment vous dire... Je suis un jeune homme à la situation complexe, mais pourtant tellement banale. Je vais tenter de vous dépeindre le tableau de manière concise :

J'ai 25 ans. Je vis maritalement avec une femme depuis maintenant plus de deux ans. Elle a quasiment le même âge que moi, travaille quasiment au même endroit que moi, fait quasiment le même boulot que moi. Elle est très présente dans ma vie. Pour ainsi dire, il ne se passe pas plus de deux heures dans ma vie sans que je ne sois en contact avec elle. Depuis plus de deux ans. A une fréquence de deux heures maximum. Plus qu'un président de la république...

La période que je vis actuellement marque une nouvelle phase d'apprentissage dans ma vie. J'apprends les règles de la vie à deux. J'apprends à contrôler mes pulsions pour ne les diriger que vers une seule et même personne. J'apprends à me maîtriser en toute circonstance, à ne pas devenir fou, à ne pas craquer, à être irréprochable.

Et je deviens fou.

Heureusement dans cette comédie de la vie je ne suis pas seul. Il y a ma famille qui vit loin de moi mais me soutient comme elle peut. Il y a quelques amis que j'ai peine à garder et qui ont eux aussi le même genre de problème dans le même genre de nouvelle phase. Enfin et pas des moindres il y a mon meilleur ami, fidèle parmi les fidèles, présent depuis toujours et pour toujours, l'ordinateur !

Pour finir aujourd'hui, je dirais que ma vie peut se résumer par une séquence régulière, alternant du temps à la maison, du temps en voiture et du temps au travail, ponctué par du temps en vacances et plus rarement par du temps sans ma femme, tranquille, peinard.

Combien je vous dois docteur ?

mardi 1 janvier 2008

Premier message

Chères lectrices, chers lecteurs, bien le bonjour !

En cette nouvelle année 2008, je me lance dans un projet d'écriture, celui pour le moins original de ma vie.
Vous apprendrez, sans savoir qui je suis ni ce qui est vrai ou faux, comment je me suis retrouvé dans un situation inextricable, et comment par miracle je vais réussir à m'en sortir - du moins je l'espère.

Je m'arrête ici pour aujourd'hui. Il faut bien garder du mystère si je veux tenir au moins une année.

Rendez-vous au prochain billet, et bonne année.