samedi 9 février 2008

La spontanéité

Ma petite boule de haine ambulante devrait travailler pour le Téléthon. Elle fait exploser les compteurs ! Cette semaine, pas moins de trois fois elle m'a dit qu'elle était malade. Désormais je ne compte plus. En ce moment ce qui marche du tonnerre de dieu, c'est le mal de ventre. Ferris Bueller en son temps nous montrait déjà la voie. Impossible de vérifier un mal de ventre, et ce n'est jamais assez important pour aller voir un médecin. Im-pa-ra-ble !
Mais ce n'est pas là le plus important. Eh oui, en Une cette semaine nous retrouvons la "demande de spontanéité" ! Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas pointé le bout de son nez celle là. A mon humble avis, Folcoche arrive à cours d'idées et bientôt le thème du savoir parler arabe va refaire surface.
En attendant, il paraît que je ne suis pas assez spontané dans mon amour pour elle, que je devrais un peu plus me lâcher, sous-entendu un peu plus l'aimer et lui faire des kilomètres de massages à l'œil. Mais ma bonne dame, c'est pas pour rien que les soins Yves Rocher sont aussi chers. C'est juste parce que c'est chiant à faire ! Surtout quand on n'en reçoit jamais soi-même... Bon, il est vrai que cette semaine je suis bien plus sur mes gardes que d'habitude. Mais pourquoi ? Parce que Benita a décidé de péter les plombs toutes les trente minutes environ. Que ce soit au boulot ou à la maison. Il n'y a que la nuit que je suis à peu près tranquille, et encore, quand je ne me fais pas engueuler tout simplement parce que je suis réveillé, stressé que je suis. En attendant, il paraît qu'elle n'est pas du tout désagréable ni agressive, et qu'elle ne comprend pas pourquoi je ne garde pas mon calme. Ah, ah. Ahahah... Aaaahahahahahahahahah ! Mais qu'elle aille au diable cette satanée succube ! D'ailleurs elle a failli y aller.
C'était vendredi soir. L'après-midi, elle m'a engueulé au téléphone parce que je n'avais pas répondu à son mail de... l'après-midi. Je l'avais pourtant prévenue le matin même que ma journée serait très remplie. C'est étrange d'ailleurs, elle choisit toujours mes journées très remplies pour avoir extrêmement besoin de me joindre. L'avantage du panier de crabes dans lequel elle travaille est qu'il lui arrive toujours une tuile tellement énorme qu'elle a toujours une excuse pour avoir besoin de moi. Mais là, pas de bol, il n'y avait rien. Elle a juste décidé de péter les plombs, comme ça, par simple accumulation de petites contrariétés. Ca c'est un coup qu'elle m'a piqué. Donc, comme je ne répondais pas et qu'elle voyait sa pause goûter s'envoler, elle a décidé de rentrer super tôt à la maison en partant à 16h. Ne sachant rien de cela, je suis parti vers 17h30 et j'ai eu le bonheur de recevoir un coup de fil pour qu'elle m'engueule -alors que je suis en train de conduire- parce que je ne suis pas encore rentré. Parfois la folie la place en dehors de toute responsabilité.
En rentrant, j'ai la surprise de trouver l'aile arrière de la Ford amochée. Elle m'apprendra plus tard qu'il y avait un soleil éblouissant et qu'elle n'a pas vu l'abreuvoir. Soleil de mon cul oui ! T'étais énervée et maintenant t'es trop fière pour l'admettre, morveuse ! Quoiqu'il en soit, je la retrouve dans le salon. J'essaye de la faire parler. Je lui demande quel événement extraordinaire a bien pu se produire au boulot pour la rendre ainsi. Rien. Je ne sais plus quoi faire et décide de me protéger en m'isolant à la cuisine. Après tout, si je me tue à payer le loyer d'un F4 pour deux, c'est bien pour avoir la place de s'isoler, non ?! Eh bien elle a trouvé le moyen de me reprocher de vivre de mon côté pendant qu'elle se morfond dans le salon ! Remarquez, si j'avais insisté dans le salon, elle aurait sûrement trouvé autre chose à me reprocher. Tout cela a eu pour conséquence qu'elle est partie "faire un tour". Bien sûr, elle a pris tout son temps pour mettre son manteau devant moi. C'est un truc qu'elle fait en espérant me faire culpabiliser et que je la retienne. Ca marchait au début, mais plus maintenant.
Elle part, descend l'escalier. Je suis son parcours à l'oreille. Je me dis : "Non, c'est inespéré ! Enfin elle se casse !" Je surveille. L'expérience m'a appris qu'il ne faut pas forcément en attendre la Panacée. Elle aime mettre notre relation en borderline, mais jamais elle ne la traverse. Elle sort de la maison. Cette fois-ci les chances sont de mon côté, le sol n'est pas gelé. Elle ne risque pas de tomber. Elle arrive à la Ford. Elle démarre. Mais elle ne part pas ! Aaaaaaaaaargh non mais dites donc espèce d'aigrefine ! Tu ne peux pas avoir un peu les couilles de rouler ?! Je te prête les miennes ! Ah non c'est vrai, tu les as déjà !
Je passe quelques instants dans le noir de la véranda à attendre qu'elle se barre. En vain. Au final, je descends la chercher. Ma raison a eu raison de moi. Je ne vais pas la laisser gaspiller tant de carburant pour rien. Enfin nous remontons après moult palabres.
Encore un fois, Steve aurait pu dire : "That was this close !"
Et Jeffrey : "Taaaaaaaaaaah ! So you're one of those : Unflushable !"

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