dimanche 6 avril 2008

L'insomnie

Bientôt 2h du mat', nuit blanche.

Je n'arrive pas à dormir. Trop de stress.

Cette semaine elle est tombée malade. Elle est alors devenue in-sup-por-ta-ble.
C'était juste une pharyngite. Maladie banale qui faillit bien évidemment la faire mourir plusieurs fois.
Je suis alors devenu un larbin. Incapable d'avoir une réflexion productive, toutes mes propositions restaient lettre morte. "Il faut aller chez le médecin" lui dis-je. "Mais non pas besoin et puis pas le temps, passe plutôt à la pharmacie m'acheter des médicaments" me rétorque-t-elle.
Résultat : près de 60 euros de pharmacie, tout ça pour des médicaments inefficaces !
Jeudi ce fut le pompon. Le matin, elle est au plus mal. Au prix d'efforts de négociation infinis, je parviens à la persuader de rester à la maison. Elle m'indique alors que son stagiaire a une réunion ce jour et qu'elle doit lui dire la salle. Le nom de la salle se trouve dans un de ses mails.
Je vais donc à l'ordinateur, armé de son mot de passe. Malheureusement trois essais infructueux plus tard le compte était bloqué. Elle avait oublié de me signaler une majuscule.

Je pars donc en lui promettant qu'en arrivant j'irai illico prévenir le-dit stagiaire.

Le hasard est en marche. Au boulot, personne. Pas de stagiaire, pas de chef, et une réunion qui m'attend à 9h. J'y vais !
A 8h59, elle appelle. Je décroche en sortant précipitamment de la salle, devant mes pairs. Je réponds rapidement que je suis en réunion et que son problème n'est pas trop grave, sous entendu qu'elle peut se débrouiller seule.
La réunion passe et je reçois des messages et sms très véhéments, me reprochant d'avoir bloqué le compte et d'être insensible, soulignant que si elle était en train de mourir, je ne serai pas là pour elle.
T'es pas en train de mourir connasse alors te plaint pas !!!

Il paraît que pour débloquer un compte il faut qu'une autre personne envoie un mail à une adresse particulière en disant "je demande que l'on débloque le compte tant de ma collègue". J'envoie donc. Peu après je reçois la réponse de déblocage, mais ça ne fonctionne toujours pas.
La réunion est enfin finie. Je vais dans mon bureau, chamboulé par les appels incessants et les messages menaçants. J'envoie un nouveau message pour demander cette fois-ci la réinitialisation du mot de passe. Peu après je reçois son nouveau mot de passe et me connecte. Je découvre alors qu'elle avait en fait réussi à se connecter après ma première opération, le tout sans m'en avertir ! Du coup, j'ai eu droit à une scène mémorable où elle m'a reproché d'avoir trop bien fait.

Entretemps, tout cela m'a donné un mal de crâne invalidant. Je vais déjeuner à l'extérieur, une salade, tout ce que je peux avaler. Je cherche un endroit sympa en voiture pour m'installer. Je trouve une rue dans un village des alentours, d'où l'on a un splendide panorama sur Auchan...
Je déprime un peu mais la tête va mieux.

De retour au bureau je l'ai au téléphone et le ton est pire que jamais. Elle ose me dire qu'elle se demande si j'ai encore envie de vivre avec elle. Elle sait que ce genre de manipulation simpliste marche pas mal sur moi. Seulement là je suis excédé et je lui réponds du tac au tac que oui, je ne veux plus vivre avec elle. "That was this close, Jef !" Enervements de sa part, et une phrase clef : "Tu crois qu'on peut me quitter aussi simplement que ça ?" Comme si j'étais vraiment prisonnier. C'en est du moins une sorte d'aveu. Je raccroche.

Peu après, elle m'envoie un message pour me dire que quand je suis dans la merde elle me soutiens. Sous entendu mon gars, t'as pas le droit de me lâcher. Quelques instants plus tard, je l'appelle et fait comme si de rien n'était en lui demandant ce qu'elle a fait cet après-midi et ce qu'elle veut faire ce soir.

Et voilà, je suis rentré, tout a repris son cours et personne n'a reparlé de cette conversation ! Depuis je suis dégoûté et je cherche encore mes couilles pour tout lui déballer.
Qui plus est, ce week-end elle a bossé à mort et m'a mis à contribution. A nouveau je n'étais bon qu'à faire du powerpoint de base, de la cuisine, le ménage, etc.

Je ne m'estime pas vraiment. Je m'énerve moi-même. Je fais de la boxe dans le vide dans la cuisine, quand elle ne voit pas.

Je la hais.

Je vous laisse.

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