mercredi 10 décembre 2008

L'écran

Ce matin cette $%&#§ m'a appelé pour me demander de réparer son écran d'ordinateur. Non mais on se fout de qui là ?! Je suis à 500km et je n'ai qu'un bac+5. Alors qu'est-ce que je vais aller aider une bac+8 à enlever le flou de son écran ?! Merde alors ! Et je sentais bien que si je disais quoi que ce soit de décevant comme par exemple "je suis bien moins placé que toi pour faire ça et je suis sûr que tu vas t'en sortir en regardant ça au calme" je me serai pris un de ces retours de flamme ! J'ai dû la jouer fine en essayant vainement de l'aider - donc en perdant 1/2h de boulot au passage - pour qu'elle en arrive tout naturellement à la conclusion que je ne pourrai rien faire et qu'elle devrait se démerder toute seule. Mais merde à la fin qu'est-ce que c'est que cette manie des gens de tout le temps me demander service. Est-ce que je demande service moi ? Non merde ! Je me démerde tout seul ! En ce moment je déménage tout seul ! Malade ! Sous le neige ! Et je m'énerve pas parce que personne ne vient m'aider et surtout pas cette pétasse !!!!

mardi 25 novembre 2008

Le pot de thèse

J'en ai maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarre !!!! Marre marre marre !
Elle devient insupportable dans les moments de stress, et en ce moment c'en est un bien !

Alors que je croyais être au bord du Nirvana, un coup de massue s'est abattu sur moi. Figurez-vous que l’entreprise qui proposait un job à cette naze a décidé, compte tenu de la crise mondiale, de ne plus lui proposer. Je vous peins le tableau : nous sommes alors début novembre, son contrat de thèse se termine le 19 novembre, son titre de séjour expire le 11 décembre, et elle a déjà dit non depuis longtemps aux autres propositions. Le pied, je vous raconte pas…
Passées les crises de larmes et les chantages au suicide, elle finit par se résigner à trouver un nouveau job. Après avoir remis sa fierté au placard, elle a demandé à l’entreprise où elle a fait son doctorat. Bien évidemment, celle-ci aussi a fermé ses portes depuis, et c’est bien compréhensible.
Heureusement que son directeur de thèse est là pour la sauver car il lui trouve un post-doc d’un an et demi histoire de laisser passer la crise. Je précise que ça se déroule dans une ville située à plus de 500km de la mienne.

Cela nous a fait complètement changer notre fusil d’épaule, et comprenez bien que dans ce contexte, je ne vais pas demander de mutation, comme il était prévu au départ. Je ne sais pas encore si je dois m’en réjouir ou pas, mais je préfère en être content pour le moment.
Notons tout de même que toutes ces pérégrinations lui ont pas mal fait péter les plombs, et du coup à moi aussi. Je la harcèle sans arrêt pour qu’elle entame un suivi psychologique mais elle est irrémédiablement hermétique à l’idée. J’ai donc moi-même entamé un suivi. J’ai vu une infirmière psychologue dans un centre médico-psychologique. Ca m’a fait un bien fou de lui parler ! Elle m’a orienté vers un psychologue du centre, que je vois demain pour la première fois. J’attends ça avec impatience, j’en ai vraiment besoin, je n’en peux plus.

Entretemps, elle a passé sa soutenance de thèse. Un moment haut en sentiments. Je vous explique le contexte : ses parents sont venus la voir pour sa soutenance. Ils habitent à plus de 2000km d’ici et ont fait le voyage en voiture. Ils ont des idées bien arrêtées sur le type de gendre idéal pour leur fille et son père irait jusqu’à la violence si quelque chose le contrariait dans cette voie. Du moins, c’est ce qu’elle me dit. J'ai tout fait pour rentrer dans la case du gendre idéal, mais reste un détail de taille : je ne suis pas de la bonne nation. Donc, jusqu’à présent ils ne me connaissent pas et ne savent même pas que j’existe, mis à part sa mère que j’ai déjà croisée lors d’une première rencontre traumatisante. Notons qu’elle croit quand même que nous ne vivons ni ne couchons ensemble.
Retournons à la soutenance. Je m’occupe d’organiser le pot avec une amie. Je fais donc plus de 500km, en prenant une journée de congé, en plein milieu de semaine, pour aller dormir dans un Etap Hotel pourri qui sent le tabac. Je dépense plus de 400€ pour le pot de thèse, sans compter que je lui offre un pc portable de 600€ comme cadeau de thèse. Je sais je suis fou mais je suis prêt à lui donner tout mon argent pour qu’elle me laisse tranquille.
Le matin de la soutenance, je me planque, je fais tout pour éviter ses parents, avec succès vu qu’ils n’ont pas bougé de la salle de soutenance. Pendant la soutenance, je m’installe au fond. Je pars avant la fin pour préparer le pot. Et même pendant le pot je suis resté un moment dans la cuisine sans que personne, même pas elle, ne pense à venir me chercher. Dans la salle, chacun s’assoie à une table où il connaît quelqu’un. Du coup, tout le monde laisse les parents seuls à leur table. Après un moment d'hésitation, je me suis dit que l'occasion était trop belle. J’ai pris mes couilles à deux mains, je me suis rempli une assiette et je suis allé m’asseoir à leur table, en commençant à parler dans leur langue. Eh oui, j’essaye de l’apprendre depuis plus d’un an. S’en est suivi une longue conversation très enrichissante (en français souvent) avec son père, sur des thèmes de culture très divers. J’ai montré mes connaissances dans leur langue et leur religion, qui est devenu la mienne. Il m’a a-do-ré.
L’histoire ne s’arrête pas là. Il se trouve que leur voiture est en panne, elle ne veut plus démarrer. Leur fille me demande donc de venir avec eux après la soutenance pour aller réparer. Au départ, je devais partir directement après le pot car les 500km du retour m’attendaient et je bosse le lendemain, mais qu’importe j’y vais. On galère pas mal sur leur voiture mais au final on finit par la démarrer. Là, son père, qui me demande où j’habite, se rend compte qu’il m’a mis super en retard pour rentrer. Histoire de ne pas me mettre plus en avance, il me propose de venir prendre un verre de thé. J’accepte. Un peu plus tard je peux enfin partir, et là, au moment de me dire au revoir, il m’envoie tout de go que je suis le bienvenu chez eux avec leur fille quand je veux. Victoire ! Sans le vouloir, j’ai réussi l’approche idéale avec ses parents. Ahaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah trop bonheur !!!!

Je la hais.

Voilà pour la parenthèse de la soutenance. Maintenant elle stresse à mort car il faut qu’on déménage. Elle prend un nouvel appartement dans la nouvelle ville, et je prends un nouvel appartement, plus petit, dans l’ancienne ville.
Notons qu'elle a fini de travailler pour la thèse et qu'elle n’a pas commencé son nouveau travail. Elle est donc libre pour tout organiser. Mais non, à votre avis, qui passe tous les coups de fil où il faut attendre des heures au téléphone pour avoir quelqu’un ? C’est bibi, pendant ses heures de travail ! Du coup je n’ai plus le temps de faire mon boulot et ça me stresse à mort ! Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah fait chier !
Quand je lui fais le reproche, elle me dit que ce que je fais c’est juste appliquer une organisation qu’elle passe des heures à mettre en place. Une autre manière de me dire que je ne suis qu’un gros con incapable de rien faire correctement et juste bon à faire les basses besognes. D’ailleurs elle me le dit souvent en ce moment. Dès que je fais une proposition elle la réfute. Et c’est vrai après coup, que c’est con ce que je dis, très souvent. Trop souvent. Je suis con. C’est dur d’être moins con.

En plus d’en plus d’en plus de tout ça, la semaine dernière elle a eu ses règles. Enfin j’ai réussi à la faire aller chez le médecin pour ses règles douloureuses mais cet incapable n’a pas été fichu de lui donner un truc balèze pour la calmer. Résultat elle m’a fait chier à mort, mais au fond, quand on y regarde de près, ça ne changeait pas vraiment de d’habitude. Alors ce coup des règles, mon cul oui ! J’ai connu bien des filles dont ça ne changeait pas l’humeur alors qu’elle arrête de justifier avec ça le quart des semaines de l’année qu’elle passe à m’engueuler, parce qu’il reste quand même trois quarts sans justification particulière.

Je tiens aussi à préciser qu’en ce moment je paye tout et que je pioche allègrement dans mes comptes d’épargne. Ca va, ça pourrait être pire, mais j’ai regardé aujourd’hui. Il me reste 3000€ environ tout compris. Il lui reste plus de 8000€ !!! Ah la conne alors qu’elle pleure pour dire qu’elle a plus un rond. Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah la conne la conne la conne !!!! Je savais que je n’aurais pas dû regarder ça…

Pour ajouter au masochisme ambiant, ce soir je vais aller tester un cours de sa langue qui a ouvert dans ma ville. Je suis vraiment trop con.

J’ai envie de pleurer.

Et vous, comment ça va ?

lundi 13 octobre 2008

Le début de la fin

Hier j'ai jeté les bases du "je t'aime mais je n'en peux plus". Le matin, elle s'est énervé, une première fois, parce qu'elle n'arrivait pas à se connecter à un site. Quand j'ai voulu l'aider elle s'est énervé une deuxième fois alors que j'essayais de l'aider. Elle a fini par s'énerver une troisième fois quand je lui ai demandé de ne pas s'énerver.

Au final elle m'a fait la gueule toute la journée. Le soir elle m'a demandé des explications sur ma distance de la journée, alors que oui, vous avez bien lu, ELLE m'a fait la gueule toute la journée.
Nous nous sommes pas mal expliqué et elle a toujours nié s'être énervé en premier et m'a reproché de la faire passer pour une folle.
Je lui ai alors dit droit dans les yeux qu'il y a visiblement une différence de perception de la réalité entre nous deux, que je l'accepte mais que je ne peux pas vivre avec car cela me rend fou. Elle a alors tout à fait accepté et m'a dit qu'il n'y a pas de problème si je la quitte pour ça, qu'elle a essayé de me retenir une fois déjà mais que là elle ne fera pas de crise d'hystérie. A d'autres...

En tout cas c'était une sacrée avancée. La suite au prochain numéro.

mercredi 10 septembre 2008

Le changement de vision

Ces jours-ci, ça va mieux. Il faut dire que je suis en déplacement, donc loin de la maison et de ses contrariétés. C'est du 100% boulot, avec en plus des collègues qui sont quasiment des potes, donc c'est la fête ! Ce soir nous irons peut-être même au stade de France voir les serbes gagner le match de leur vie. C'est vous dire si je me sens bien avec eux, les potes, car moi, aller voir un match de foot dans un stade, jamais je ne m'en serais cru capable !

Si ça va mieux, c'est également suite à une émission de radio. Lors de mon déplacement, j'ai entendu sur France Inter, au Fou du Roi, Daniele Evenou parler de sa relation avec Jacques Martin. C'est une référence qui en fera rigoler plus d'un de suffisance et de supériorité, moi le premier, mais n'oublions pas que cette relation nous a donné Frédéric Martin, et ça, ce n'est pas rien.
Bref, elle racontait comment elle l'a quitté, un jour, en "claquant la porte", après plusieurs fausses séparations. Elle disait texto qu'elle l'aimait profondément mais qu'il était absolument invivable. J'ai alors tout de suite fait le rapprochement avec ma relation et me suis rendu compte que c'est possible d'aimer quelqu'un sans pour autant supporter de vivre avec. Tout d'un coup, deux parties en moi ce sont réconciliées : celle qui me fait culpabiliser de la haïr à ce point là et celle qui me pousse sans arrêt à la quitter. Mais oui, tu peux l'aimer sans pour autant vouloir vivre avec elle, et ce n'est pas un rejet total que de vouloir la quitter.
Le souci vient ensuite quand je me dis que ce serait un concept beaucoup trop éloigné de son mode de penser pour réussir à lui expliquer. Je n'aurai même pas le temps de finir ma phrase qu'elle aurait déjà explosé et pété les plombs sans possibilité de retour.

Sur ce, je retourne sur la ligne. Banzaï !

vendredi 5 septembre 2008

La mort

Je n'en peux plus. Elle a réussi à ne pas me faire partir. Elle a l'art de redevenir de bonne humeur pile au bon moment.

Ce week-end était horrible. Le samedi soir, en plein milieu du week-end, nous venions de visiter la campagne picarde où elle doit aller travailler. J'avais besoin que ça ne craque pas car le lendemain nous allions à la réunion familiale annuelle, l'anniversaire de mon oncle, où je ne voulais pas d'esclandre. Rappelons à nos amis lecteurs et lectrices de charme que ce genre de chose est déjà arrivé. En plein milieu d'un ancien anniversaire, alors que je faisais une blague que les jeux de cartes et son niveau de débutante, j'ai dû subir un courroux sans limite, immédiat, devant tout le monde. Je n'avais que le droit de la fermer. Je veux bien admettre que ma blague pouvait blesser mais de là à ne pas se contrôler et à m'humilier devant ma famille...

Bref, pour en revenir au samedi soir, c'est là qu'elle décide de craquer complètement. Nous venions d'arriver à la gare du Nord pour rendre notre voiture de location, après avoir passé une heure dans les bouchons juste pour traverser la ligne 2. Je mettais du temps à sortir de la voiture car je rassemblais tous les éléments. Elle me l'a fait remarquer vivement. Comme je devais mettre pas mal de choses dans mon manteau, je l'ai mis sur moi, c'est plus facile. Elle m'a alors engueuler parce que je mets mon manteau alors qu'il faisait 30°C dehors. Pas un instant elle n'a voulu comprendre mes explications sur le côté pratique de la chose. "Tu peux bien le remplir sans le mettre." ... Ne nous énervons pas...

En sortant nous prenons le métro pour aller à République. Il fallait récupérer des places de théâtre à la Fnac pour le soir même. Tout ça parce que cette faignasse, qui avait eu deux jours de congé dans la semaine, n'était pas allé se bouger le cul à la Fnac de Metz pour les récupérer. J'avais proposer d'aller à la Fnac des Halles mais madame ne supporte pas les Halles et ses odeurs de sueurs des gens. Je la comprends, mais là ça fait quand même beaucoup. Je me dis alors peut-être qu'il y a une Fnac à République, et comme c'est là qu'est le théâtre ce sera plus simple. Nous subissons trois stations de métro avec plein de gens qui suent. Le calvaire pour elle. Nous sortons et ô surprise, pas de Fnac ! Après moult engueulades, je propose de pousser jusqu'à Bastille où là je suis sûr de mon coup. Elle accepte mais ne veut pas descendre dans le métro, et encore moins monter dans un bus. Nous y allons donc... à pied ! Une longue marche sans rien dire, en se tirant une belle gueule mutuelle.

Arrivé à Bastille, hop on file, elle retire les places, me les donne, et elle sort sans m'attendre. Sortie, elle continue à marcher sans but et va s'asseoir sur un banc. Je m'assied à côté. Puis elle se lève et c'est l'apothéose de l'engueulade où elle me dit qu'elle en a assez, que je ne suis qu'un égoïste qui la traite mal. Je suis prêt à tout assumer et à la quitte mais je ne peux pas parce qu'on est au milieu du week-end et que je ne veux pas mettre à l'eau l'anniversaire de mon oncle. Je finis donc par prendre sur moi et l'a convainc de prendre un verre sur le bar le plus cher de la place ! Ouille pour mes fesses.
Ensuite nous remontons à République. En métro ! Victoire !
Là nous allons dîner au Léon de Bruxelles. A nouveau pour mes fesses.
Puis nous allons au spectacle. Très bon, ça m'a bien changé les idées. "Pour ceux qui restent", au Théâtre le Temple, une pièce de Pascal Elbé reprise par une bande de jeunes acteurs. Très prometteurs ! Et puis au passage j'ai vu Mustapha El Atrassi à l'entrée du théâtre, et ça c'est la classe.

Après cette déferlante de bonheur elle allait mieux. Ouf ! Nous sommes rentrés et le lendemain avons passé une journée quasi normale. Et évidemment à la fin du week-end tout cela était oublié et je ne pouvais pas y revenir. Fait chier !

Depuis, je déprime beaucoup et je me réveille la nuit. Qui plus est, depuis lundi c'est le ramadan. Quelle horreur. Tout cela me donne envie de mourir. D'ailleurs je le dis quand je pars dans mes pensées, au paroxysme du cauchemar, je sors "J'ai envie de mourir." Et ce matin, ça l'a fait craquer comme jamais. Ahahahahah !

Le pire, c'est que c'est vrai. J'en ai envie.

Ciao les p'tits loups.

mardi 26 août 2008

La colère

Petite note en aparté : hier elle m'a reproché de ne pas savoir gérer ma colère parce que j'ai envoyé dix messages consécutifs à un fournisseur qui ne me répondait pas. Je l'admets, j'ai été excessif avec ce pauvre fournisseur qui ne faisait que planter mon projet en beauté. Tout cela est vrai et je le prends au sérieux, mais venant de sa part, je trouve ça gonflé. Presque aussi gonflé que ses cuisses de cellulite !

Le ciné

Nous sommes hier soir. J'écris furtivement pour marquer ce qui vient de se passer. Tout est calme dans la maison. Il est 22h. Voici les faits.

En sortant du boulot, nous sommes allés au ciné. Une très bonne idée de sa part pour nous changer les idées. Elle a fait la gueule pendant tout le film, excepté vers la fin quand j'ai enfin réussi à la dérider par mes caresses et mes attentions. Quel calvaire !
Après le film, à peine sortis, je me dis que je vais lui proposer d'aller prendre une pizza (à la maison, c'est le plat prévu ce soir) ou alors je l'emmène au magdo si l'envie lui prend. Elle y pense souvent ces derniers temps. Envolée sa répulsion pour tout ce qui fait grossir.
Et là, gueule immense de sa part ! Ca ne vous rappelle rien ? Mais si, vous savez, sa faculté à basculer du côté obscur, décrite dans le billet sur la guerre datant du 19 février 2008.

A partir de là elle n'a pas décroché un mot de la soirée. J'ai fait la pizza que nous avons mangé devant un navet-western. Je comptais les secondes, impressionné par sa compétence en tirage de tronche, sans frémir. Jamais je n'atteindrais un tel niveau. A la fin du repas, j'ai enfin su la raison. Elle trouvait ça trop nul de ma part d'avoir proposé une pizza ou un magdo, comme si elle n'était qu'une gonzesse qu'on emmène manger ce genre de choses. Comme dans la guerre, tout tourne autour d'une fausse erreur culinaire.

Sachez cependant qu'ici j'ai réussi à connaître la vraie raison. Elle est assez évidente, il s'agit de notre conversation tronquée la veille au soir, mais j'ai quand même réussi à le lui faire avouer. Ce qui nous a permis d'embrayer en continuant ladite conversation. Engueulade en chaîne, moi qui garde mon calme, elle qui campe sur ses positions. Vous savez, dans ces moments là je me rappelle toujours La Zizanie, l'album d'Astérix, où les personnages se mettent à parler avec des bulles de plus en plus verte. C'est un peu ça.

Elle finit par s'éloigner sur le canapé et je reste impassible, à table. Elle me regarde. Le rythme de la conversation a beaucoup ralenti. C'est du jeu de fond de cours. Une phrase fuse, chargée de sens, et l'autre renvoit quelques minutes plus tard. C'est travaillé, ciselé, j'apprécie malgré tout.

Après un long silence, je viens tout proche sur le canapé. Elle fond en larmes dans mes bras.
Puis nous avons poursuivi la conversation. Ben tiens, c'était trop beau, elle ne perd pas le Nord le gueuse ! Elle me dit que je l'aime comme une sœur ou une amie et qu'il manque quelque chose en plus. Je l'avoue, ces derniers temps c'est vrai. Je n'ai pas été aussi bon que d'habitude.

Elle dit que si nous sommes l'un pour l'autre les personnes de nos vies, alors nous aimer ne doit pas être un problème, y compris point de vue sexe.

Là, je rassemble tout le calme qu'il peut y avoir en moi pour asséner le coup fatidique, le smash final, car elle vient juste de me lever la balle.

Je dis que pour moi, c'est l'inverse. Je dis que deux personnes ne peuvent être décrétées unies pour la vie de prime abord et que cette dénomination ne peut être que le fruit d'un amour entier et parfait. Or là je ne vois les éléments rassemblé pour dire cela.

Et là, elle s'est enfermé dans son rôle pour mieux se protéger et m'a fait une prestation du tonnerre. Elle a joué la surprise et s'est levé illico prétextant qu'après avoir entendu ça elle devait aller au lit tellement elle était pénétrée par une grosse fatigue.

Me voilà donc seul sur le canapé, sans bruit dans la maison, et sans même savoir si j'ai un pass pour accéder à mon lit. Pour me remettre de mes émotions et me changer les idées, je zappe et fais quelques mots croisés. Dans un premier temps je me dis que je dois rester éveillé, car je la connais. A tout instant elle peut se relever et venir me causer, et il faut que je sois au top de ma forme pour lui répondre comme il faut. Mais, après un moment, exténué, et comme j'ai une réunion important devant un client le lendemain, je me mets en pyjama et la rejoins au lit. Je m'endors, puis me fait réveiller par elle une heure après. Elle me vire du lit, ce dont je ne me fais pas prier. Je me retrouve sur le lit de la chambre d'ami. Sans drap, sans couverture, mais j'ai ma robe de chambre et il y a un oreiller. Ca ira. Mais c'est sans compter qu'elle va jusqu'à se lever et venir me parler, m'envoyant une tonne de reproches à la figure. Et là je suis content d'avoir tous mes esprits car je lui réponds du tac au tac et ça marche ! Après un court instant, elle retourne au lit et me voilà peinard pour le restant de la nuit. Il est 1h du matin, je me réveille dans cinq heures...

Le lendemain matin, je pars sans qu'elle ne se réveille. Ouf ! Après s'ensuis le schéma habituel. Bien qu'elle sache que je passe la frontière et que donc le téléphone coûte super cher, elle essaye de m'appeler. Je ne réponds pas, évidemment.
Ensuite elle m'envoie un mail pour me dire qu'elle ne me rappellera plus et qu'elle m'a envoyé un sms. Au passage, remarquons que c'est ce jour que choisissent les sms pour ne pas fonctionner !
Tout cela ne l'a pas empêché de me rappeler à 16h30, à mon retour au boulot, pour savoir quand je rentre. Oui parce que fait exprès elle avait pris une RTT aujourd'hui, journée gâchée parce qu'à cause de son état elle n'a pas pu faire grand chose. Je lui dis alors que je compte rentrer vers les 17h30/18h et elle me raccroche limite au nez en me reprochant d'avoir un boulot plus important qu'elle, le tout par une phrase dont elle seule a le secret et que je ne pourrais même pas transcrire ici. Et là elle essaye encore de m'appeler de manière harcelante en appelant en même temps avec son portable sur mon fixe au bureau, et avec le fixe de la maison sur mon portable. Eh oui, c'est intelligent puisque le fixe de la maison apparaît en anonyme.

Et maintenant je dois rentrer et ça me fait bien chier ! Priez pour moi mon dieu car elle va me faire chier à mort, tout ça pour me faire culpabiliser pour que je reste avec elle, et ça va pas être de la tarte parce que si j'arrive enfin à me débarasser d'elle, elle va me le faire payer à mort. Je ne sais pas comment, mais je vais le payer cher, et c'est d'ailleurs ça qui m'a retenu pendant trois ans. Je ne peux pas le retenir plus longtemps, il faut l'affronter maintenant.

A l'aventure, compagnon...

Le sexe

Mon dieu, mon dieu, mon dieu, que de temps depuis le dernier billet !
Et pourtant, rien n'a changé, tout a continué, yéyééé !

Hier soir c'était pas mal parti. En fait, bonne nouvelle, elle vient tout juste de finir la rédaction de sa thèse. Quelle surprise, la voilà qui me propose de s'occuper de la soirée (sous-entendu, du dîner) pour que je puisse travailler. Enfin après plusieurs mois de stress à me demander comment je vais gérer au boulot, j'ai de nouveau le droit de travailler à la maison. Oh de lali !
Vous connaissez bien votre auteur à présent et savez que dans son égoïsme infini il n'a pas hésité une seule seconde à sauter sur l'occasion. C'était trop beau. Elle a fini allongée sur le canapé à me ressortir de vieux dossiers :

- Le premier n'existe pas. Le week-end prochain nous allons à l'anniversaire de mon oncle, grand rendez-vous familial annuel. Elle m'a dit n'y être allé que deux fois en trois ans et que je n'avais pas voulu l'emmener la première fois. Ce qu'elle oublie, la peste, c'est que la première année nous n'avons pas pu y aller pour des raisons d'emploi du temps. Mais bon, je ne me suis pas lancé dans des explications pour renverser la vapeur, j'avais une présentation PowerPoint à finir !

- Le second existe bel et bien, et c'est même le tout premier ! C'est vous dire s'il y a prescription. Il s'agit du déménagement de madame de Nancy à Saint Etienne quand elle a démarré sa thèse, en septembre 2005. A l'époque nous étions ensemble depuis moins d'un mois. J'avais prévu de passer ce week-end là à Angers avec mon meilleur ami, pas vu depuis un an. C'était un week-end prévu trois mois à l'avance et qui n'allait pas se produire à nouveau avant un moment. D'ailleurs, depuis il n'y en a pas eu. Bref, tout ça pour dire que je ne me voyais pas balancer ce projet pour aider un déménagement d'une personne avec qui je sortais à peine et surtout avec qui je le sentais déjà mal. Sans oublier que j'ai proposé de décaler le déménagement d'une semaine, vu qu'elle pouvait maintenant habiter chez moi le temps de la semaine avant d'être définitivement installée à Saint Etienne. Que nenni. Bref, la voilà qui fait ce déménagement avec pour toute aide... son ex ! Le seul, l'unique, celui qu'elle vient de larguer pour moi. Bien sûr, il ne s'est pas privé de lui faire remarquer que lui l'aide et pas moi. Je ne l'en blâme pas, je comprends ce que c'est et j'aimerais vraiment le rencontrer un jour cet homme là. Il l'a quand même supportée pendant plus de 4 ans, je respecte. Et voilà qu'elle me ressort ça sur le canapé comme si c'était hier. Elle n'aurait pas pu se trouver des amis pour l'aider, cette pimbêche ?!
Mais non, elle n'est pas quelqu'un à avoir des amis. Elle préfère se fâcher avec eux plutôt que d'accepter leurs défauts comme tout le monde fait. Et maintenant vous savez ce qu'elle me sort ? Qu'elle stresse pour son futur déménagement dans l'Oise parce qu'elle n'a pas d'amis pour l'aider. Mais t'aurais pas pu en trouver pendant ces trois ans, des amis, plutôt que de t'acharner à virer tous les miens ?! Moi-même je ne sais pas quel ami pourrait venir nous aider maintenant qu'elle a fait le ménage. Heureusement, elle va essayer de se le faire payer par sa nouvelle boîte.

Après cette avant-première sur le canapé nous sommes allés au lit. J'ai commencé à lire et elle s'est tourné dans son coin pour pleurer. Quand je suis allé vers elle, elle s'est plaint que je ne la touche plus, que je n'ai plus envie d'elle. Ben tiens, vous auriez envie de quelqu'un qui vous fait vivre un tel calvaire ? Mais ça je ne peux pas lui dire comme ça, elle n'entendrait pas et me renverrait direct tout en pleine figure. Alors j'y vais pas à pas, c'est ma technique en ce moment. Et on en arrive à parler de sexe. J'essaye de lui faire comprendre que la manière dont on fait l'amour ne me plaît pas, et aussi qu'elle arrête d'utiliser le mot "câlin" quand elle veut faire l'amour. Il n'y a rien de plus ambigu que ce terme. Qu'est-ce que ça veut dire "je veux des câlins" ? Jusqu'à quel niveau elle en veut ? Des fois, c'est un peu, des fois, c'est beaucoup. Comment je m'en sors ? Alors je lui demande d'employer un autre terme et jamais elle n'a compris ce que je voulais dire. Elle a juste vu en moi quelqu'un de dégoûtant. Je le reconnais, c'est mieux de parler des choses avec romantismes, en prenant des chemins détournés, mais bon sang avec précision et clareté !
Encore une fois, elle n'a pas arrêté de mal me parler, tentant sans arrêt de me faire passer pour le coupable et elle la victime. Je veux bien le croire en un sens, puisque je fais maintenant attention aux caresses que je distribue, vu que je n'en reçois pas. D'ailleurs, depuis quelques temps ça a un effet bénéfique car j'en reçois plus qu'avant. Pas plus tard que samedi matin elle m'a fait un mini massage dans le lit au réveil. Ca m'a détendu à mort et je commençais à me rendormir quand elle me demande "Et moi tu ne me fais pas de câlins ?" Ah mais neuhneuh tu penses bien qu'après m'avoir endormi je ne vais pas te faire de câlins, et encore moins ceux auxquels tu penses, perverses ! Et puis est-ce que je te demande des câlins quand je t'en fais ? Non ! Quand j'en ai envie, je les provoque, je te séduis, je vais te chercher. Quand était-ce la dernière fois que tu es venue me chercher ? Je ne sais plus, il y a sûrement plus d'un an.

Voilà, tout ça pour finir par s'endormir chacun de son côté en faisant la gueule. Je hais cette femme.

Le plus cynique dans tout ça est de penser que nous ne l'avons pas fait depuis deux mois, qu'avant cela nous ne l'avions pas fait pendant six mois, et que ça va durer encore au moins un mois vu que l'on attaque le ramadan lundi prochain.
Heureusement, en septembre, je vais passer deux semaines loin d'elle pour des essais sur ligne dans la banlieue parisienne. Ah quel bonheur, j'ai choisi un hôtel avec sauna et centre de massage. Je vois l'avenir avec sérénité quand je pense à ça. Ah le boulot, comme je t'aime.

lundi 14 avril 2008

L'épilogue du consulat

L'après-midi du consulat elle a osé m'envoyer un sms comme quoi je l'avais déboussollée.

Je la hais.

Je suis allé la chercher à la gare.

Je la hais.

Elle a fait la gueule toute la soirée.

Je la hais.

J'ai essayé de discuter, pour détendre l'atmosphère mais aussi pour s'expliquer, présenter mon point de vue pour essayer d'analyser la situation, bref de faire ce qu'elle me demande de faire en permanence : parler !

Je la hais.

Tu parles Charles ! Elle s'est renfermé sur elle-même et n'a jamais voulu admettre ce qu'elle a fait.

Je la hais.

Sur ce thème elle n'a trouvé comme seule excuse que le fait d'avoir paniqué. Je suis tombé sur les fesses et ai compris que jamais je n'arriverai à lui faire entendre raison si ce n'est au prix d'au moins une soirée perdue à se faire la gueule. J'ai donc plutôt opté pour la soirée réussie car j'étais épuisé et n'avais plus la force de me battre pour ça.

Je la hais.

Je me suis donc moi aussi enfermé sur moi-même, tout en prenant soin de veiller aux fondamentaux : s'occuper du dîner, de mettre un Scrubs, de lui faire sa bouillotte, bref d'être le mari idéal pour qu'elle me foute la paix. Si j'étais parano, je me penserai manipulé. Qu'en pensez-vous docteur ? Bien sûr, pas question que j'aborde un jour cette question avec elle. ("Quoi ?! Comment oses-tu penser un seul instant que je puisse te manipuler ?...")

Je la hais.

Elle a tout de même trouvé le moyen de me dire à un moment que je n'avais pas besoin d'être si miéleux avec elle. Ben tiens.

Là je l'ai haïe encore plus que tout.

Elle a fini par me demander comment s'est passée ma journée. J'ai dit le stricte minimum. J'ai gardé pour moi le plus précieux. Ma discussion privilégiée avec ma collègue de travail, dans le couloir, le moment où je lui ai sussuré quelques mots dans l'oreille, sans que personne ne nous voit. Un joli moment volé ! Puis le déjeuner où je lui ai confié l'avenir de notre couple, et où elle m'a indiqué comment trouver un moyen de ne pas me séparer de ma femme à la fin de son contrat. N'est-ce pas formidable ? Finalement les gens sont biens parfois. A petit dose. Ma théorie est une fois de plus confirmée : je veux vivre seul.

Je la hais.

Je n'ai pas évoqué non plus les moments difficiles à vivre où je ne savais plus où me mettre devant mon stagiaire. Je suis triste et heureux à la fois.

Je la hais.

Ce matin je me suis fait la réflexion qu'après tout, mes insultes envers elle n'étaient que bien méritées après ce qu'elle m'avait fait, et que la voir souffrir à ce point était ma récompense pour mon réalisme et mon pragmatisme au moment où elle avait besoin d'un bon choc pour la remettre en place.

Je la hais et je m'aime !

Tout va bien.

Le consulat

J'ai fait pas mal de boxe dans le vide aujourd'hui.

Elle est allée à Paris pour une demande de visa au consulat. Elle a emporté son ordinateur portable pour ne pas s'ennuyer dans le train. Son cher ordinateur portable qui a pris la place du malheureux disque dur en pole position dans son coeur.

Comme le formulaire du consulat indiquait que les ordinateurs portables ne sont pas admis, la veille je lui ai recommandé d'aller le déposer chez mes parents en arrivant à Paris. Bide total. Mais oui bien sûr Temana, tu ne te souviens pas ? Tu es incapable d'avoir une bonne idée.

Aujourd'hui elle s'est donc retrouvée devant le consulat avec un policier lui disant qu'elle ne pourrait jamais rentrer avec ça et qu'il n'y a pas de vestiaires pour le déposer. Ben tiens, on n'est pas à l'opéra non plus. Donc elle se retrouve un peu conne à devoir paniquer, puis à m'appeler. Enervement total de sa part quand je lui propose l'idée d'aller au boulot de ma mère déposer l'ordinateur et de revenir au consulat. Après moult raccrochages au nez, elle m'explique enfin que si elle part de la file, en revenant ce sera pire. Ben voilà, je peux comprendre quand on m'explique. Mais non il faudrait que je devine tout.
Au passage notons qu'elle n'a sorti aucune idée et que c'est à moi d'avoir l'idée qui va la sortir de la merde dans laquelle elle s'est fourrée parce qu'elle n'a pas suivi mes conseils avisés.

J'étais en train de travailler avec mon stagiaire. En entendant le ton de sa voix je suis sorti. Il pleut. Je ne peux pas rester sous le porche, trop de passage, et les gens fument. Je pars vers la halle d'essai et m'arrête sous un abri de stockage. Pas très discrêt mais je ne trouverai pas mieux. Voilà l'endroit où se passe la majeure partie de ces conversations téléphoniques, pendant lesquelles je ne peux m'empêcher de hausser le ton de la voix et de faire les cent pas comme un italien.

Enfin, je lui propose que ce soit ma mère qui vienne lui prendre l'ordinateur. Elle accepte mais bien évidemment c'est à moi d'appeler ma mère. Heureusement qu'elle est là ma maman. Il faudra que je lui offre quelque chose. Je ne sais pas encore quoi.

Et voilà, l'affaire est résolue par une de mes superbes idées finalement, mais je ne suis pas très fier de celle là et j'aurai préféré ne pas être mis au pied du mur.

Bref : Salooooooooooooooooooooooooooooooooooope !!!!

dimanche 6 avril 2008

L'insomnie

Bientôt 2h du mat', nuit blanche.

Je n'arrive pas à dormir. Trop de stress.

Cette semaine elle est tombée malade. Elle est alors devenue in-sup-por-ta-ble.
C'était juste une pharyngite. Maladie banale qui faillit bien évidemment la faire mourir plusieurs fois.
Je suis alors devenu un larbin. Incapable d'avoir une réflexion productive, toutes mes propositions restaient lettre morte. "Il faut aller chez le médecin" lui dis-je. "Mais non pas besoin et puis pas le temps, passe plutôt à la pharmacie m'acheter des médicaments" me rétorque-t-elle.
Résultat : près de 60 euros de pharmacie, tout ça pour des médicaments inefficaces !
Jeudi ce fut le pompon. Le matin, elle est au plus mal. Au prix d'efforts de négociation infinis, je parviens à la persuader de rester à la maison. Elle m'indique alors que son stagiaire a une réunion ce jour et qu'elle doit lui dire la salle. Le nom de la salle se trouve dans un de ses mails.
Je vais donc à l'ordinateur, armé de son mot de passe. Malheureusement trois essais infructueux plus tard le compte était bloqué. Elle avait oublié de me signaler une majuscule.

Je pars donc en lui promettant qu'en arrivant j'irai illico prévenir le-dit stagiaire.

Le hasard est en marche. Au boulot, personne. Pas de stagiaire, pas de chef, et une réunion qui m'attend à 9h. J'y vais !
A 8h59, elle appelle. Je décroche en sortant précipitamment de la salle, devant mes pairs. Je réponds rapidement que je suis en réunion et que son problème n'est pas trop grave, sous entendu qu'elle peut se débrouiller seule.
La réunion passe et je reçois des messages et sms très véhéments, me reprochant d'avoir bloqué le compte et d'être insensible, soulignant que si elle était en train de mourir, je ne serai pas là pour elle.
T'es pas en train de mourir connasse alors te plaint pas !!!

Il paraît que pour débloquer un compte il faut qu'une autre personne envoie un mail à une adresse particulière en disant "je demande que l'on débloque le compte tant de ma collègue". J'envoie donc. Peu après je reçois la réponse de déblocage, mais ça ne fonctionne toujours pas.
La réunion est enfin finie. Je vais dans mon bureau, chamboulé par les appels incessants et les messages menaçants. J'envoie un nouveau message pour demander cette fois-ci la réinitialisation du mot de passe. Peu après je reçois son nouveau mot de passe et me connecte. Je découvre alors qu'elle avait en fait réussi à se connecter après ma première opération, le tout sans m'en avertir ! Du coup, j'ai eu droit à une scène mémorable où elle m'a reproché d'avoir trop bien fait.

Entretemps, tout cela m'a donné un mal de crâne invalidant. Je vais déjeuner à l'extérieur, une salade, tout ce que je peux avaler. Je cherche un endroit sympa en voiture pour m'installer. Je trouve une rue dans un village des alentours, d'où l'on a un splendide panorama sur Auchan...
Je déprime un peu mais la tête va mieux.

De retour au bureau je l'ai au téléphone et le ton est pire que jamais. Elle ose me dire qu'elle se demande si j'ai encore envie de vivre avec elle. Elle sait que ce genre de manipulation simpliste marche pas mal sur moi. Seulement là je suis excédé et je lui réponds du tac au tac que oui, je ne veux plus vivre avec elle. "That was this close, Jef !" Enervements de sa part, et une phrase clef : "Tu crois qu'on peut me quitter aussi simplement que ça ?" Comme si j'étais vraiment prisonnier. C'en est du moins une sorte d'aveu. Je raccroche.

Peu après, elle m'envoie un message pour me dire que quand je suis dans la merde elle me soutiens. Sous entendu mon gars, t'as pas le droit de me lâcher. Quelques instants plus tard, je l'appelle et fait comme si de rien n'était en lui demandant ce qu'elle a fait cet après-midi et ce qu'elle veut faire ce soir.

Et voilà, je suis rentré, tout a repris son cours et personne n'a reparlé de cette conversation ! Depuis je suis dégoûté et je cherche encore mes couilles pour tout lui déballer.
Qui plus est, ce week-end elle a bossé à mort et m'a mis à contribution. A nouveau je n'étais bon qu'à faire du powerpoint de base, de la cuisine, le ménage, etc.

Je ne m'estime pas vraiment. Je m'énerve moi-même. Je fais de la boxe dans le vide dans la cuisine, quand elle ne voit pas.

Je la hais.

Je vous laisse.

mardi 19 février 2008

La guerre

Hier soir, ce fut la guerre.

Nous rentrâmes fort maris par notre journée. Je n'eus qu'une seule envie en arrivant, me coucher. Hors ma mie, elle, voulut que son divertisseur habituel, moi, lui trouve une idée pour se les changer.
Malgré le vide intersidéral qui régnait dans ma tête à ce moment là, j'essayai de lui faire plaisir en lui amenant un petit goûter : des pommes coupées et des clémentines décortiquées avec du thé à la pêche.

Et là, grosse grosse gueule de sa part. Pas un mot. Je questionnai. Rien. Je cuisinai. Que de chique.
La soirée partit en sucette.

Nous décidâmes alors d'un commun accord tacite que nous allions passer la soirée chacun de notre côté. Elle se réfugia sur l'ordi. Elle finit avec le temps par me piquer mon meilleur pote. Je me retrouvai sur le canapé à mater la télé seul comme un crevard.
A un moment donné elle se décida à me parler et m'annonça que mon goûter fut de merde. Le thé chaud ne convenait pas à des clémentines froides, sans parler de l'acidité de ces petites bêtes là. Autrement dit, oubliées les lois impossibles à coupler que j'ai dû prendre en compte pour réaliser ce goûter : pas de soda car ça fait grossir et c'est froid, pas de petit gâteau car ça fait grossir, pas de chips ni de fromage car ça fait grossir. Bref, avec le goûter parfait, fruit d'une réflexion intense et rigoureuse, je me plantai.

Je ne me démontai pas et lui répondis de se taire. Ce qu'elle ne fit pas. Alors j'allai sur une chaise et lui fis mon pire regard, que je ne devais plus quitter de la soirée. Sourcils froncés, bouche tombante, yeux perçants. C'est dur à maintenir, mais ça vaut le coup. Grâce à cela je calmai sur le champ la discussion et réussis à embrayer sur la télé, une émission sur l'eau.

Puis ma mère appela. Elle ne pouvait pas trouver meilleur moment ! J'essayai de faire semblant mais je n'arrivai pas à desserrer les dents. Cela me fit plaisir tout de même, comme une pause de douceur dans cette soirée à jeter par la fenêtre.

Je continuai ma gueule jusqu'au dîner puis en soirée. Pendant ce temps, elle reprit une attitude normale, et même inquiète pendant le film. Et moi, que de la gueule, une bonne grosse gueule, et elle qui ne pouvait rien dire. Ce fut jouissif.
Elle tenta des câlins, tenta de me faire parler. Rien. Je lâchais les quelques mots nécessaires pour qu'elle ne m'emmerde pas et qu'on ne parte pas sur des débats philosophiques du type "et nous ?".

Et enfin vint le coucher salvateur. Je pus lire un bout du Zubial. Une vraie délivrance. Je le lus à haute voix. Je veux lui lire tout le bouquin à haute voix, avec l'espoir vain qu'elle comprenne un jour.
Ensuite nous nous endormîmes jusqu'au matin.

Je ne quitte pas ma gueule. La suite au prochain épisode.

jeudi 14 février 2008

Le harcèlement moral

Aujourd'hui mon patron ne m'a pas raté dans le bureau de la secrétaire. Je note ici ces faits pour ne pas les oublier le jour de son procès pour harcèlement moral.

J'entre. Il est au milieu de ses poules. Une technicienne pro de la qualité, une blonde de la communication et la secrétaire à proprement parler. Je vais vers son bureau pour lui demander un service. A peine entré dans la salle, le patron dit "tiens lui c'est un olfactif". Epidermique que je suis, je réagis d'un regard envers l'assistance avec le sens "mais qu'est-ce qu'il dit celui là ?" et j'ai dit "je vois que j'arrive en plein milieu d'une conversation." Puis je suis allé vers la secrétaire pour lui demander ce service et il ne m'a pas lâché. Il m'a demandé d'arrêter de baver devant elle, que c'était sugjestif. Je ne me suis pas démonté, l'ai ignoré et ai poursuit ma commande. Puis je me suis en allé et la troupe s'est dispersé.

Je crois que je vais leur faire la gueule pendant un bon bout de temps.

mardi 12 février 2008

La malade chronique

Ceci est un message d'énumération des maladies. Il sera réédité plusieurs fois à l'avenir. N'hésitez pas à vous y référer, c'est très instructif.

Aujourd'hui 12 février 2008, mal de tête, début des règles. "Je crois que je suis malade."

Le 13 février 2008, le mal a empiré. Gorge prise, je crois qu'elle ne va pas passer la nuit, surtout qu'il ne nous reste plus de médicament contre les rhumes. La dèche !

Le 18 février 2008, entorse de l'épaule gauche suite à un faux mouvement le matin au réveil. Du coup, on n'entend plus parler du pseudo rhume. Il s'est effacé de lui même devant l'ampleur de ce nouveau mal. Il y a de quoi ! Rendez-vous chez le médecin, et comme cette bloubiboulga ne peut avaler d'antiinflammatoire à cause de son estomac, c'est bibi qui se retrouve à faire les massages de Nifluril. Heureusement, ça ne sent pas comme le Ketum. Au passage, notons que le médecin lui a refilé une tonne de médocs... pour son estomac ! Espérons qu'enfin cela fera effet.

Le 26 août 2008, je reprends ce message car il n'est pas assez utilisé ! Ces derniers temps c'est mal de ventre, mal de dos, mal dans tous les muscles. Bien sûr, on continue d'acheter des médicaments à prix d'or sans penser à aller chez le médecin. Mais je lutte, je lui explique calmement à chaque fois que ce n'est pas une bonne idée. Je pense que je progresse, la dernière fois c'est elle qui a payé le pharmacien. Ah j'oubliais, en ce moment dès que je la contrarie un peu elle me sort le mal de ventre lié aux mauvaises idées. Ca comment à devenir un peu gros à avaler. Elle baisse dans ses performances. L'aurais-je usée ? L'espoir fait vivre...

lundi 11 février 2008

L'éclaircie

Hier c'était le calme. Elle était étrangement de très bonne humeur. Allah seul sait pour quelle raison. Du coup je me suis résigné à ne pas lui dire tout ce que j'ai sur le coeur et à quel point notre relation ne tient qu'à un fil. C'est d'autant plus étrange qu'elle m'a appris le mot "lâche" en arabe. Il y a de ces coïncidences dans la vie...

A quand la prochaine tempête ? Avis météo défavorable sur mercredi, jour hebdomadaire du badminton. Le temps se dégradera progressivement jusqu'au week-end où nous retrouverons des bourrasques de vent et des averses en continu sur tout le territoire, "avec tout de même, de temps en temps, quelques éclaircies."

samedi 9 février 2008

La spontanéité

Ma petite boule de haine ambulante devrait travailler pour le Téléthon. Elle fait exploser les compteurs ! Cette semaine, pas moins de trois fois elle m'a dit qu'elle était malade. Désormais je ne compte plus. En ce moment ce qui marche du tonnerre de dieu, c'est le mal de ventre. Ferris Bueller en son temps nous montrait déjà la voie. Impossible de vérifier un mal de ventre, et ce n'est jamais assez important pour aller voir un médecin. Im-pa-ra-ble !
Mais ce n'est pas là le plus important. Eh oui, en Une cette semaine nous retrouvons la "demande de spontanéité" ! Ca faisait longtemps qu'elle n'avait pas pointé le bout de son nez celle là. A mon humble avis, Folcoche arrive à cours d'idées et bientôt le thème du savoir parler arabe va refaire surface.
En attendant, il paraît que je ne suis pas assez spontané dans mon amour pour elle, que je devrais un peu plus me lâcher, sous-entendu un peu plus l'aimer et lui faire des kilomètres de massages à l'œil. Mais ma bonne dame, c'est pas pour rien que les soins Yves Rocher sont aussi chers. C'est juste parce que c'est chiant à faire ! Surtout quand on n'en reçoit jamais soi-même... Bon, il est vrai que cette semaine je suis bien plus sur mes gardes que d'habitude. Mais pourquoi ? Parce que Benita a décidé de péter les plombs toutes les trente minutes environ. Que ce soit au boulot ou à la maison. Il n'y a que la nuit que je suis à peu près tranquille, et encore, quand je ne me fais pas engueuler tout simplement parce que je suis réveillé, stressé que je suis. En attendant, il paraît qu'elle n'est pas du tout désagréable ni agressive, et qu'elle ne comprend pas pourquoi je ne garde pas mon calme. Ah, ah. Ahahah... Aaaahahahahahahahahah ! Mais qu'elle aille au diable cette satanée succube ! D'ailleurs elle a failli y aller.
C'était vendredi soir. L'après-midi, elle m'a engueulé au téléphone parce que je n'avais pas répondu à son mail de... l'après-midi. Je l'avais pourtant prévenue le matin même que ma journée serait très remplie. C'est étrange d'ailleurs, elle choisit toujours mes journées très remplies pour avoir extrêmement besoin de me joindre. L'avantage du panier de crabes dans lequel elle travaille est qu'il lui arrive toujours une tuile tellement énorme qu'elle a toujours une excuse pour avoir besoin de moi. Mais là, pas de bol, il n'y avait rien. Elle a juste décidé de péter les plombs, comme ça, par simple accumulation de petites contrariétés. Ca c'est un coup qu'elle m'a piqué. Donc, comme je ne répondais pas et qu'elle voyait sa pause goûter s'envoler, elle a décidé de rentrer super tôt à la maison en partant à 16h. Ne sachant rien de cela, je suis parti vers 17h30 et j'ai eu le bonheur de recevoir un coup de fil pour qu'elle m'engueule -alors que je suis en train de conduire- parce que je ne suis pas encore rentré. Parfois la folie la place en dehors de toute responsabilité.
En rentrant, j'ai la surprise de trouver l'aile arrière de la Ford amochée. Elle m'apprendra plus tard qu'il y avait un soleil éblouissant et qu'elle n'a pas vu l'abreuvoir. Soleil de mon cul oui ! T'étais énervée et maintenant t'es trop fière pour l'admettre, morveuse ! Quoiqu'il en soit, je la retrouve dans le salon. J'essaye de la faire parler. Je lui demande quel événement extraordinaire a bien pu se produire au boulot pour la rendre ainsi. Rien. Je ne sais plus quoi faire et décide de me protéger en m'isolant à la cuisine. Après tout, si je me tue à payer le loyer d'un F4 pour deux, c'est bien pour avoir la place de s'isoler, non ?! Eh bien elle a trouvé le moyen de me reprocher de vivre de mon côté pendant qu'elle se morfond dans le salon ! Remarquez, si j'avais insisté dans le salon, elle aurait sûrement trouvé autre chose à me reprocher. Tout cela a eu pour conséquence qu'elle est partie "faire un tour". Bien sûr, elle a pris tout son temps pour mettre son manteau devant moi. C'est un truc qu'elle fait en espérant me faire culpabiliser et que je la retienne. Ca marchait au début, mais plus maintenant.
Elle part, descend l'escalier. Je suis son parcours à l'oreille. Je me dis : "Non, c'est inespéré ! Enfin elle se casse !" Je surveille. L'expérience m'a appris qu'il ne faut pas forcément en attendre la Panacée. Elle aime mettre notre relation en borderline, mais jamais elle ne la traverse. Elle sort de la maison. Cette fois-ci les chances sont de mon côté, le sol n'est pas gelé. Elle ne risque pas de tomber. Elle arrive à la Ford. Elle démarre. Mais elle ne part pas ! Aaaaaaaaaargh non mais dites donc espèce d'aigrefine ! Tu ne peux pas avoir un peu les couilles de rouler ?! Je te prête les miennes ! Ah non c'est vrai, tu les as déjà !
Je passe quelques instants dans le noir de la véranda à attendre qu'elle se barre. En vain. Au final, je descends la chercher. Ma raison a eu raison de moi. Je ne vais pas la laisser gaspiller tant de carburant pour rien. Enfin nous remontons après moult palabres.
Encore un fois, Steve aurait pu dire : "That was this close !"
Et Jeffrey : "Taaaaaaaaaaah ! So you're one of those : Unflushable !"

mercredi 23 janvier 2008

La malade imaginaire

Hier elle m’a fait le coup de « Je suis malade, j’ai mal au ventre, j’ai des crampes d’estomac, c’est insupportable. » Vous l’aurez compris, quand elle est recroquevillée sur le canapé comme ça, votre serviteur n’a pas le droit d’être malade. Heureusement que je suis de bonne composition.

Le meilleur moment fut quand elle me dit qu’il s’agit de sa crise trimestrielle. Eh oui, ma chérie est une cycl(othym)ique. Elle a des cycles de toutes les fréquences possibles. Il y a le mois bien sûr, mais aussi la semaine pour les engueulades et appeler ses parents, le semestre pour les grandes crises de rupture-mais-y-a-pas-rupture et aller voir ses parents et même le jour pour la mauvaise humeur et flipper de ne pas avoir appelé ses parents.

Quant aux crises de maladie imaginaire, elles sont quasiment permanentes. Il n’y a pas une seconde où elle n’a pas quelque chose qui va mal. La liste est longue : les oreilles qui bourdonnent, la tête qui tourne et refuse de s’arrêter, les crampes d’estomac, l’ulcère, les intestins bouchés, les diarrhées, les rhumes, les articulations qui craquent, le dos en compote, la tête dans un étaux, la fièvre virtuelle... Même le froid est une maladie chez elle !

Au final, le but de mon billet du jour est avant tout de marquer un jalon : aujourd’hui est un jour de maladie dite « trimestrielle ». Rendez-vous dans trois mois pour compter le nombre d’occurrences...

La providence

Ce week-end nous invitâmes un couple d’amis à la maison. Lui drôle et qui le sait, elle belle et qui le sait. Lui un vieil ami d’école, peut-être le seul que je conserverai toute ma vie, elle inconnue, première rencontre.

Quelle ne fut pas ma surprise quand mon homologue m’avoua en aparté qu’il a les mêmes problèmes que moi ! Le décor est différent, mais les notions sont les mêmes. Les engueulades sont fréquentes ainsi que les situations au-bord-de-la-rupture-mais-y-a-pas-rupture également. Dans son cas, tout part d’une divergence dans les plans de vie. Lui veut bouger et s’installer définitivement dans le provisoire, elle veut de la stabilité et profiter pour la première fois de son autonomie. Ajoutez à cela une vie sexuelle au point mort et vous voyez tout à fait apparaître… mon couple !

C’était pour le moins inatendu, mais tellement rassurant. C’était… c’était la rencontre du docteur Livingstone et de… tiens au fait comment il s’appelle l’autre qu’on retient jamais son nom… Ah oui Stanley. Merci Wikipedia.

Dans l’euphorie grisante de cette rencontre au sommet, j’étais à deux doigts d’avouer l’existence de ce site à mon collègue. Je ne sais pas pourquoi je me suis retenu, mais je garde en tête l’idée de le lui révéler en premier. Peut-être attends-je secrètement d’avoir le temps de réécrire tous ces billets proprement avant de lui faire lire, car mon ami est un lecteur cultivé et je ne voudrais pas trop le décevoir.

Bref, le week-end s’est conclu sur une grande sensation de soulagement pour chacun de nous deux, même si tout de suite après s’est pointée en moi une énorme sensation de solitude. Vivement la prochaine…

vendredi 18 janvier 2008

La radio

Ce matin, ma douce et belle voulait arriver tôt au travail pour éviter tout retard à une réunion.

Fort de cette consigne, je me suis levé sans attendre, juste après le réveil. J’ai réveillé doucement ma belle et suis allé préparer le petit déjeuner illico, comme à mon habitude. Je mets Inter dans la cuisine pour créer un fond sonore de réveil, comme à mon habitude. Ma belle est toujours au lit. Je lance le café, mets le couvert. Ma belle se rendors. Je tourne en rond et vais préparer mes vêtements du jour. Ma belle daigne enfin se lever et qu’ouis-je en premier de sa bouche, par ce matin tranquille et calme ? « Tu peux baisser la radio ?! »

Quelle douce ritournelle…

mercredi 16 janvier 2008

Le disque dur

Ce matin j'ai détruit le Monde sauf moi, dernier survivant, comme pour mieux contempler mon erreur.

Maladroitement, j'ai laissé tomber mon ordinateur, vous savez, mon meilleur ami, sur le disque dur de ma femme. Je me suis vu entendre dire :
"Si mon disque dur ne marche plus, c'est TOI qui payeras les 2000€ de récupération des données."

J'ajoute ainsi un élément indispensable au décor. Autant l'ordinateur est mon meilleur ami, autant le disque dur que lui a payé notre boîte est son plus grand bien sur Terre. Le Graal à sauver avant sa propre vie. Il s'agit ni plus ni moins de l'endroit où elle sauvegarde l'ensemble de son travail depuis deux ans. Ca a un certain côté pratique vu qu'elle se déplace beaucoup, qu'elle n'a pas d'ordinateur portable et qu'elle a beaucoup de données à sauvegarder, du moins plus que ce qu'un de ces ordinateurs de l'entreprise ne peut contenir.
Il est arrivé au disque de tomber en panne une fois. Heureusement, je ne suis pas l'auteur de cette mésaventure. Ce fut la crise car les sauvegardes sur DVD remontaient à quelques jours.
Depuis nous avons acheté à nos frais un autre disque dur pour sauvegarder le premier disque dur tous les soirs à la maison. J'ai pensé naïvement que cela nous prémunirait de tout débordement de stress lors des petits chocs que pourrait subir le disque à l'avenir. Que nenni.

Et voilà pourquoi ce matin j'ai eu le droit à une gueule terrible pendant le trajet maison-boulot.
En arrivant, l'atmosphère s'est dégelée mais le stress est très vite réapparu quand elle ne trouvait plus SES données qu'elle avait mis sur MON ordinateur portable que je lui prête à l'occasion. D'office, j'ai été accusé d'y avoir touché, ce qui est complètement faux.

Au passage, personne ne s'est inquiété de connaître l'état de mon autre ordinateur portable, celui qui est tombé ce matin de cinq marches dans l'escalier. Je vous rassure il n'a rien.

Voilà une illustration de l'état de stress dans lequel je vis. Et ça ne fait que commencer...

mardi 15 janvier 2008

Le décor

Comment vous dire... Je suis un jeune homme à la situation complexe, mais pourtant tellement banale. Je vais tenter de vous dépeindre le tableau de manière concise :

J'ai 25 ans. Je vis maritalement avec une femme depuis maintenant plus de deux ans. Elle a quasiment le même âge que moi, travaille quasiment au même endroit que moi, fait quasiment le même boulot que moi. Elle est très présente dans ma vie. Pour ainsi dire, il ne se passe pas plus de deux heures dans ma vie sans que je ne sois en contact avec elle. Depuis plus de deux ans. A une fréquence de deux heures maximum. Plus qu'un président de la république...

La période que je vis actuellement marque une nouvelle phase d'apprentissage dans ma vie. J'apprends les règles de la vie à deux. J'apprends à contrôler mes pulsions pour ne les diriger que vers une seule et même personne. J'apprends à me maîtriser en toute circonstance, à ne pas devenir fou, à ne pas craquer, à être irréprochable.

Et je deviens fou.

Heureusement dans cette comédie de la vie je ne suis pas seul. Il y a ma famille qui vit loin de moi mais me soutient comme elle peut. Il y a quelques amis que j'ai peine à garder et qui ont eux aussi le même genre de problème dans le même genre de nouvelle phase. Enfin et pas des moindres il y a mon meilleur ami, fidèle parmi les fidèles, présent depuis toujours et pour toujours, l'ordinateur !

Pour finir aujourd'hui, je dirais que ma vie peut se résumer par une séquence régulière, alternant du temps à la maison, du temps en voiture et du temps au travail, ponctué par du temps en vacances et plus rarement par du temps sans ma femme, tranquille, peinard.

Combien je vous dois docteur ?

mardi 1 janvier 2008

Premier message

Chères lectrices, chers lecteurs, bien le bonjour !

En cette nouvelle année 2008, je me lance dans un projet d'écriture, celui pour le moins original de ma vie.
Vous apprendrez, sans savoir qui je suis ni ce qui est vrai ou faux, comment je me suis retrouvé dans un situation inextricable, et comment par miracle je vais réussir à m'en sortir - du moins je l'espère.

Je m'arrête ici pour aujourd'hui. Il faut bien garder du mystère si je veux tenir au moins une année.

Rendez-vous au prochain billet, et bonne année.